On parle souvent de typographie et de graphisme mais moins souvent de couleur, or il est primordial et difficile d’acquérir des compétences et du talent dans ce domaine. Si vous avez aimé « L’art de la couleur » d’Itten, vous adorerez jouer avec Kuler (http://kuler.adobe.com/), une web application un peu bizarre au départ, disponible pour l’instant gratuitement dans le « labo » d’Adobe. On peut y créer des palettes selon des règles de base des interactions colorées, ou récupérer et éditer l’une des centaines de palettes déjà existantes. Ce n’est pas si idiot, car il y a une vertu pédagogique à regarder une palette tout en visualisant son squelette, soient les principes formels qui la régissent. Une limite : on peut certes copier-coller les valeurs obtenues, mais l’appli est orientée prioritaiement vers l’échange de données avec la coûteuse et monopolistique suite CS. une sortie CSS à télécharger aurait été bienvenue.
Ah, que de chemin parcouru depuis la roue chromatique de Jemima Pereira que j’avais traduite en français, et qui semble aujourd’hui bien rudimentaire même si elle a évolué !
(mise à jour) Décidément, nous nous disions avec J. Pereira que parfois les choses simples restent les meilleures. Je me souviens avoir aussi une fois volé une palette de Gauguin. Pour cela, il fallait scanner une reproduction de tableau, la passer dans photoshop en couleurs indexées, en 32 couleurs par exemple et exporter la palette obtenue comme nuancier. Ce genre de vol de couleurs est beaucoup plus simple en ligne, avec le color palette generator qui facilite le recyclage de couleurs par upload de photo ou d’image.
Et pour être exhaustif, puisque la blogosphère est décidément petite, un nuancier un peu particulier. Qui rappelle le passage de la Hie dans Locus Solus de Raymond Roussel.