Petit papa Noël, le marché du livre de jeunesse ne te semble-t-il pas un brin impitoyable ? N’est-ce pas le père fouettard qui devrait y mettre le nez ? C’est en tout cas un peu l’impression que donnaient les abords du Salon du livre jeunesse de Montreuil (juste avant Noël comme il se doit).
De quoi prendre un peu de recul et se rappeler, à l’heure où tout le monde vole au secours d’un livre en danger, que ce marché n’est pas tout rose, qu’aux deux bouts de la chaîne, il y a des gens qui souffrent pas mal, que trop de monde ne s’y intéresse qu’aux gros sous, tout en affichant un hypocrite prétexte culturel quand ce n’est pas comme ici une lénifiante adresse aux enfants, et que les intermédiaires y prennent beaucoup beaucoup beaucoup de place (tiens, ça me rappelle quelque chose… une fois encore, le droit d’auteur protège bien du monde avant les auteurs).
Bref, un salon reste un salon… un gros truc pas ragoutant où les artistes (les créateurs qui nourrissent tout ce petit monde, rappelons-le) sont moins à la fête que les pingouins. Mais continuons à rêver, à faire semblant de ne rien en voir, et dépensons des sous… c’est ce qu’on nous y demande. [màj]… et en plus ils en font une école. Ça promet ![/màj]
Trois images (cliquer pour les agrandir et lire) et deux liens :
À suivre si ce n’est déjà la cas : la charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, mouvement fédérateur de résistance à la connerie avide, dont bien des auteurs dans d’autres domaines et des fournisseurs des éditeurs (graphistes, typos) pourraient s’inspirer.
À lire : le témoignage d’une libraire sur le difficile quotidien de son petit commerce-sacerdoce. Les livres, ma passion, ma perte par Isabelle Maillot.