Une constellation…

Ce petit billet rapide, parce que je viens de réparer un petit objet web réalisé l’an passé, Constellation, qui était cassé depuis un moment, suite à un changement dans l’API de Gallica que je n’avais pas repéré. C’est ça le web, ça vieillit vite, et la plupart des choses que j’ai commises ont fini par disparaître. Bon, on maintient ce qu’on peut, quand on peut… En tout cas, ce qui m’a fait plaisir c’est de voir toutes ces réactions sympathique à sa réouverture !

Le titre est grossièrement volé à Mallarmé, dans Un coup de dés jamais n’abolira le hasard, parce que la précision d’un moteur de recherche ne surmontera pas notre désir de flânerie et de découverte. J’ai imaginé ces étagères infinies de livres sur lesquelles on en prendrait un au hasard. Un coup de dés.

http://polylogue.com/constellation/

Constellation, qui est ici (et qui ne mérite pas d’explication particulière pour jouer avec, en fait) est une interface sur les ouvrages scientifiques proposés par Gallica, qui, au contraire du très bon moteur de recherche fourni par Gallica même, ne permet pas de trouver ce qu’on cherche, mais précisément ce qu’on ne cherche pas. Elle invite à fouiller dedans comme chez un bouquiniste, et à laisser faire le hasard, ou l’obstination… Personnellement, ça me fascine et j’aime bien saisir un ouvrage sur ses rayons, j’y fais des découvertes, et je m’amuse souvent.

Car c’est aussi intriguant de voir à quel point ce qui relevait de la science la plus sérieuse il y a un siècle, prête parfois à sourire maintenant. On peut imaginer qu’il en sera de même plus tard avec ce que nous écrivons aujourd’hui le plus doctement du monde.

http://polylogue.com/constellation/

Le projet a été réalisé pour les 50 ans d’Inria. Cette bibliothèque imaginaire, virtuellement infinie, vous propose donc de passer les cinquante prochaines années dans la lecture d’ouvrages scientifiques… Inspirée par Borges, Queneau et Mallarmé, elle pose sur ses étagères environ 13000 ouvrages scientifiques de la Bibliothèque nationale de France, complètement accessibles numériquement par Gallica. Mais cette quantité augmente rapidement et qui sait combien d’ouvrages seront disponibles quand vous en serez au dernier ?