L’âme des pages (1)

imagePendant que comme de nombreux « webdesigners », on s’interroge sur le devenir des formats d’écran et les sites qui prennent de la largeur pour passer en gros au 1024 pixels de large (voir la nouvelle formule de Libération par exemple et les articles de Vincent Le Moign ou Laurent Goffin), je découvre via AEIOU ce site étonnant imaginant un web fantôme.

Dire que je me fatiguais depuis des années à faire des captures d’écran et à établir une typologie des sites internet, alors que le vide établi par Mark Callahan et son Internet Soul Portraits est si éloquent (même si ce travail ne concerne que les gros du web 2.0). Quelque part, en associant les deux éléments, ça me confirme dans l’idée que les nouvelles formules ne sont pas si nouvelles, on connaît bien ça dans la presse, qu’elles sont motivées essentiellement par la volonté de diversifier les produits publicitaires, et que sur le web cela augure d’une invasion prochaine d’image et d’animation agressivement commerciales. Il semble clair que le tandem industriels-médias pousse dans cette direction afin de mieux concurrencer les supports traditionnels sur le terrain de la pub, internet représentant déjà plus de 7% du marché de la publicité.

En étant moins pessimiste, je peux tout de même confirmer que je ne suis pas fan de ce format, que ce soit sur mon petit écran de portable, qui devient exigü, ou même sur le géant-panoramique sur lequel je travaille avec plusieurs documents côte-à-côte. Est-ce par conservatisme ? Peut-être, c’est certainement aussi parce que ma culture est plus celle de la typographie que de l’image (dont je veux bien admettre qu’elle n’a jamais assez de place), et que des colonnes multiples ou des justifications de texte trop longues ne sont pas un gain pour la lisibilité ou la hiérarchisation de l’information.

Dans l’attente d’autres arguments convaincants, bien-entendu…