Journal de bord de la manufacture. Je n’ai pas si souvent blogué mes histoires, (j’ai même mis longtemps à ouvrir l’accès mon book…) mais je me suis dit que ce changement méritait d’être mentionné ici (et étant dépourvu de profil LinkedIn…). Après plusieurs déménagements, pour faire bonne mesure, j’ai finalement changé de métier ! Me voilà en charge du design d’applications au sein de la fondation Internet Memory. En fait, c’est un peu plus compliqué que ça, comme d’hab : mon temps (de travail) se partageait entre l’atelier graphique (grosse portion), la maison d’édition, et le bénévolat (les Rencontres de Lure). S’ajoute donc cette nouvelle quatrième part, qui devient largement majoritaire, et on redistribue ce qui reste…
Je ressentais depuis un certain temps le besoin de travailler dans une équipe, pluridiciplinaire de préférence, et de changer de pratique après presque 19 ans de graphisme (quoi : déjà ?) , dont 14 en solo ou duo. Le scénario qui consistait à développer l’atelier graphique au-delà de deux personnes faisait de moi un commercial et un gestionnaire, ce que je n’avais pas spécialement envie de devenir (quoi que doté d’indéniables talents de commercial :-). Et le scénario qui consistait à… ne pas développer, sinon réduire la voilure, c’était l’isolation croissante, et surtout le risque de la routine. J’avais envie de recherche & développement.
Ce besoin de changer et de me remettre en question, d’apprendre, à la frontière d’autres métiers, de renouer avec la recherche a rencontré une proposition sympathique de Julien Masanès, fidèle commanditaire de mon atelier. Étais-je encore capable de m’intégrer après 14 ans ? Pour le savoir, j’ai rejoint il y a quelques mois sa fondation Internet Memory et son équipe incroyablement cosmopolite (autour de moi, assis là : Allemagne, Angleterre, Tunisie, Japon, Inde, Brésil, Roumanie, Russie, euh… Auvergne) et dans laquelle je fais presque un peu… vieux :-).
Au menu : des applications web, donc, au sein de projets de recherche, autour de l’archivage de l’internet, de l’accès à ces archives, et de l’exploration sémantique de ces masses de données. Des choses bien complexes et passionnantes qui m’incitent à poser… pas mal de questions. Des contraintes, mais aussi beaucoup de possibilités, de protos rigolos, et surtout le job qui consiste à rendre clair ce qui est loin de l’être, qui me passionne depuis toujours, mais en prenant cette fois en compte les outils, le temps, les interactions,… Les projets sont présentés sur le site de la fondation. Je n’ai pas encore eu l’occasion de les mettre vraiment au clair, mais ça va venir…
Voilà. L’atelier graphique existe toujours, mais j’y ai concentré le peu de temps qui me reste à mes chouchous essentiellement. Et beaucoup de billets en tête. J’arrive…